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26 février 2007 1 26 /02 /février /2007 21:54

Selon le canard enchainé, sarkozy aurait dit à Chirac qu'il quitterait Beauvau quand celui-ci se serait prononcé, soit au plus tard fin mars, puisque la date limite de dépot des signatures, et donc la "cloture des inscriptions", est le 23 mars.

Cette assiduité -toute théorique- n'intrigue pas grand monde si ce n'est outre-manche.

Osons donc une hypothèse: tout se passe comme si nicolas "tenait" Chirac, avec des affaires le concernant, par exemple dans les petits papiers des RG. Depuis clearstream, on sait que l'important n'est pas que ces affaires soient fondées ou pas.

L'important, c'est qu'il est plausible que ce soit la raison des ajournements récurrents, de sa démission pour sarkozy, et de sa prise de position pour Chirac. Lequel espère peut-être qu'un évènement qui contraigne suffisament tôt sarkozy à quitter son ministère lui permette de tenter une ultime manoeuvre avant la date fatidique.

En somme, Sarkozy tiendrait son ministère pour se protéger... d'une candidature Chirac.

Politique-fiction dira-t-on. Souvent la réalité la dépasse.

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PS1: Le canard rapporte une activité débordante des services du ministère de l'intérieur (RG, préfets), pour tâter le terrain en banlieue et dans l'opinion. Une litanie de petites dérives à apprécier en fonction des discours sur la république "irréprochable".

PS2: Sarkozy n'a guère fait mieux que Ségolène sur RMC à propos des sous-marins.

PS3: je vais aller voir ce qui se passe à la république des blogs Mercredi 28 février 2007, à partir de 19 heures au café le pavillon Baltard 9 rue Coquillère.

République des Blogs - 7ème édition

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25 février 2007 7 25 /02 /février /2007 13:51

Dans cette campagne, le clivage le plus évident n'est peut-être pas dans les programmes, pour cause de brouillages. Il transparaît plutôt dans les démarches distinctes des candidats. Cet antagonisme entre le moi hypertrophié qui caractérise le candidat de droite, et la refondation d'une relation au peuple -autrefois distendue- qui distingue la candidate de gauche, c'est un peu le retour des figures classiques.

Les amateurs savent qu'il a existé des westerns dits "de gauche". "Le train sifflera trois fois" est le plus emblématique. Dans ce film, le shériff, confronté à la venue de bandits redoutables, choisit de se tourner vers les habitants pour les mobiliser contre le danger commun. Promouvoir une telle démarche, suggérer la possibilité de l'aventure collective, ce fut immédiatement identifié comme de la propagande communiste, et le scénariste fut placé sur la liste noire de McCarthy.

Quelques années plus tard, comme une réponse, un autre western, "Rio Bravo", proposait la même mise en situation, mais avec une vision différente: John Wayne, aidé de deux accolytes pittoresques, y défendait la veuve et l'orphelin, assumant quasiment seul sa charge tout au long du film, forgeant sa légendaire composition de "héros qui ne meurt jamais, à la présence rassurante, indépendant, solide contre toute épreuve, avec un charisme de chef, certain de ses idées sans jamais les remettre en question et sans que la situation ne lui donne jamais tort." (wikipedia). Hollywood resservira à l'envi ce schéma, toujours prédominant dans sa production actuelle, le modèle alternatif ayant quasi-disparu.

Entre Ségolène et nicolas, les rôles sont à nouveau clairement distribués. Il faut dire que la fine gachette au karcher en fait des tonnes pour construire son mythe, et tous ses discours entretiennent cette idée que la solution c'est, essentiellement, lui. Ce qu'il propose, c'est d'être l'"ultime recours" (discours au comité de soutien). Bien sûr, il n'arbore pas les attributs de cow-boy au petit pied comme son congénère bush, il tente d'enfiler les habits de De Gaulle, grâce à qui "la crise s’est trouvée résolue en quelques mois et la confiance est aussitôt revenue" (même source), voire ceux de Bonaparte.

Evidemment, ces hommes providentiels sont un peu trop grands pour lui, et il n'y aura jamais qu'un De Gaulle. Surtout, cette iconographie est de nature à maintenir la démocratie française dans une certaine immaturité, qui accrédite le mythe du recours au chef, quand la modernité c'est le recours au peuple. La politique du 21è siècle comportera un changement de méthodes, de postures. Ce que les français doivent essayer de reconnaitre, ce ne sont pas les grands hommes du passé, mais plutôt la grande femme du futur.

Face à sarkozy, le retour de Jospin, la mobilisation de DSK et Fabius, et celle de tous les leaders de gauche, font mentir le scénario du "train sifflera trois fois", où le héros se retrouvait seul. Au moins, la gauche ne chantera pas, comme Gary Cooper, "Si toi aussi tu m'abandonnes...".

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PS: Le bon point cette semaine à l'excellente chronique de Jacques Julliard

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22 février 2007 4 22 /02 /février /2007 15:14

On l'a dit dans l'article précédent, si on en juge par le seul élément disponible sur son site, le programme de sarkozy consiste à se cirer les pompes (cliquer sur l'image ci-dessous). Reconnaissons qu'il a un coup de main magistral pour se faire reluire. Cependant, contrairement a ce qu'il dit, tous les problèmes ne se résolveront pas par la simple "magie" du personnage. Et si nicolas a fini par le croire lui même à force de s'autointoxiquer, on peut s'inquiéter du caca nerveux qu'il ne manquerait pas de faire en étant ramené à la réalité. Probablement qu'il ferait retomber la responsabilité sur quelqu'un d'autre d'ailleurs, comme il le fait depuis 5 ans.

Puisque sarkozy n'est pas encore disposé à mettre sur la table un programme clair et arrêté, le prochain article se consacrera à faire le boulot à sa place en prenant au mot de ses déclarations et en dissipant un peu le brouillard qui est tombé sur la politique depuis son entrée en campagne.

En attendant, il est toujours très utile de se réferer au rapport Besson. sarkozy lui-même en a dit beaucoup de bien d'ailleurs: "J'ai beaucoup de respect pour lui et même (...) de la sympathie". Comme quoi les hauts cris umpistes étaient infondés.

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20 février 2007 2 20 /02 /février /2007 23:00

La présentation de ce blog, colonne gauche, s'est un peu complétée par une présentation bis, car un internaute signalait le peu d'informations*. Ce post fait d'ailleurs suite à la visite de son blog. Quoique l'auteur semble sympathique, difficile de s'abstenir de quelques remarques. Par exemple, comment soutenir que l'exercice d'autocélébration visible ici  constitue un "programme" comme c'est annoncé? avec en plus ce gag d'introduction: "mister president: ce qu'il propose avant, pour le faire après". On ne pourrait mieux démontrer que son projet, c'est lui: vu la vacuité programmatique de ce viatique ump, il faut vraiment être accroc aux tautologies à la sauce chirac pour prétendre s'en rassasier avec l'espoir d'être cru. Entendons-nous: chacun a bien saisi les penchants idéologiques sarkoziens à la lumière de son passé, et on comprend bien qu'il faille jouer du violon, mais ne nous épuisons pas pour autant en duperies excessives.

Attardons-nous aussi sur cet aspect tant vanté par les hagiographes sarkozistes: leur héros serait  "libre". On n'y avait pas pensé: les contraintes, les contingences, mais peut-être surtout les réticences ou les opposants, il faut simplement s'en libérer. Cette "liberté" affichée est de celles qui impliquent surtout une inaptitude au compromis et à la prise en compte de la complexité. Ce trait de caractère est générateur de mauvais réflexes, qui conduisent à tordre la réalité voire à passer outre. On a vu les dégats en France et les américains savent aussi ce que ça coûte.

Les néolibéraux sont experts en illusions de liberté, mais ce premier leurre se renforce par ce fait que sarkozy ne se dit pas simplement "libre". Ce qui fascine tant c'est qu'il démontre quotidiennement qu'il se croit tout permis! Son culot témoigne d'une désinhibition communicative: ses partisans boivent ses discours comme un alcool qui stimule leur instinct de puissance, aidés dans leur ivresse par les dodelinements de la tête de l'orateur. Gare à la gueule de bois.


Comme on le voit maintenant sur la colonne gauche, j'ai voté 4 3 fois Jospin, sans compter les législatives, et je ne suis par ailleurs pas tout à fait accoutumé aux usages du milieu politique. Le terrain était donc propice à ce que s'installe une certaine intolérance aux intox, manips, artifices, malhonnetetés, inélégances et autres coups tordus dont la gauche n'est certes pas indemne, mais dont l'archétype est aujourd'hui sarkozy. D'où peut-être le refus de la manière dont le "gesticulateur précoce" a vandalisé le débat public, l'a dégradé consciencieusement pour l'amener à la complexité zéro où il se trouve aujourd'hui. Le petit nicolas s'épanouit dans une "chose publique" réduite à l'esbrouffe lourdingue, au barratin primaire, et aux habiletés tactiques éculées.

J'ai peut-être la dent dure, mais c'est pour être bien compris. Son assaut de séduction actuel n'y change rien: les politiciens les plus bonimenteurs et même les plus retors ont toujours su se montrer cool, comme par exemple son ex-mentor, le très bonhomme pasqua. J'en rajoute un peu, aussi, pour faire prendre la sauce, mais il n'y a malheureusement pas que la forme qui ne passe pas chez sarkozy, il y a aussi le fond, on y reviendra, mais ça justifie une résistance qui ne soit pas molle.

*: Je m'abstiens toutefois de semer les patronymes au gré d'internet, ce n'est pas conseillé.

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18 février 2007 7 18 /02 /février /2007 12:23

Le microcosme a bruissé des affaires Duhamel et Besson, cette semaine, et perpétué une certaine indifférence aux incongruités sarkozyennes. Pourtant, il faut une mémoire de poisson rouge pour ne pas voir que sa campagne actuelle est largement une insulte à l'intelligence, mais on ne va pas se répéter.

Voilà la vraie empreinte de Chirac sur la lecture médiatique des présidentielles: le cynisme est acceptable voire bienvenu, et ce qui est qualifié d'amateurisme est la faute suprême. Dès lors que les couacs à l'ump, ou autres turpitudes d'Elkabbach (son), ne révèlent que des mensonges et des manipulations assumés, il n'y a pas de scoop, et donc rien à dire. Aidons cependant nos médias à se poser des questions, et aussi les sondeurs à en poser à leurs panels:

* On a vu et revu les huées des spectateurs gênés par la visite de Ségolène. De son coté, sarkozy cherche, on le sait, à faire une petite visite calme mais médiatisée en banlieue. on a même appris qu'il avait failli aller à Nanterre et avait annulé au dernier moment. Là-dessus deux remarques: d'une part, ce que craint sarkozy, c'est beaucoup plus que des huées, et les conséquences de sa visite pourraient aller jusqu'à ce que la campagne se fasse dorénavant sur fond d'émeutes. Ce n'est pas rien, mais ça ne vaut pas un éditorial semble-t-il. D'autre part, pourquoi ce renoncement? parce que des RG envoyés par ses soins lui avaient dit que le terrain n'était pas pacifié. Certes sarko est toujours le ministre des RG, mais en l'occurence il sera difficile de soutenir qu'ils ne travaillaient pas pour le candidat. Voilà un détail, connu, qui vaut au moins le même pesant de commentaires que la démission d'Eric Besson. Pour faire bonne mesure, signalons que pendant les affaires, les affaires continuent, comme celle de la non-publication de la vraie note des RG concernant Bruno Rebelle, note qui n'est ni celle qui a "fuité", ni le fait d'automates comme il a été prétendu.

* La tartuferie généralisée ne se cantonne pas à la télé et son Duhamel. Regardons du coté des sondeurs, qui ont récemment commencé à tester Bayrou au second tour. Très bien! dira-t-on. Mais comment se fait-il que le pen ne soit jamais testé au second tour, face à sarkozy par exemple? un 2e tour sarko-lepen ne serait pas le moins probable, et pour une fois les sondages pourraient en intéresser beaucoup qui, à gauche, ne sont pas tout à fait prêts à donner une caution républicaine à 80% à un sarkozy qui ne la mérite pas. Dans le registre qualitatif, quelques autres suggestions de questions à l'usage des instituts: "quel candidat est le plus sincère?", "quel candidat propose la vision la plus cohérente avec son action et ses déclarations passées", "Lequel est le plus susceptible de commettre des abus de pouvoir?", "d'être clanique?", "de vraiment réprésenter tous les francais?". Ou encore "avez-vous trouvé le programme de sarkozy?".

* sarkozy restera au ministère de l'intérieur jusqu'au dépôt des signatures, mais la raison de ce zèle n'intrigue pas grand monde. Une réflexion tout de même: sarkozy a utilisé la menace le pen pour faire se coucher les gaullistes et les chiraquiens. Il se pourrait qu'au final le pen n'aie pas ses signatures. Le busho-berlusconiste donc, tendance minoritaire à droite, pourrait réussir le tour de force de soustraire ces 2 options, celles présentes au second tour en 2002, au choix des français dès le 1er tour! Le comble étant que l'auteur de ce double déni de démocratie plaide l'ouverture et l'esprit démocratique. Pour se convaincre de la frustration, on peut aller voir un blogger gaulliste écrire sur les ralliés vite disparus, sur un sarko "batteleur de foire", une direction ump "archaique", "monolithique" qui se résume à du "marketing", adepte du "parler faux" en disant le contraire de ce qu'ils font depuis des années. Si on ajoute le projet de réactivation du PDS en CDRS, que sarkozy suggère à santini, évidemment pour étouffer l'UDF, on peut mesurer à quel point le lider minimo a l'esprit démocratique. Dans ces conditions, la droite s'honorerait à se ressaisissir, en se tournant vers Bayrou.

On ne blâmera pas outre mesure les médias. D'abord parce qu'il en est qui font leur boulot, on y reviendra, mais surtout parce que le panurgisme manifeste des médias d'en haut prépare les conditions d'un nouveau 29 mai. On a noté dans le canard enchainé de cette semaine que sarkozy était extrêment chatouilleux sur la question: il a "explosé" quand Frank Tapiro et Dominique Ambiel sont apparus dans les dessous de l'émission "J'ai une question à vous poser", car il a perçu le danger. Il pourrait bien recevoir le sparadrap estampillé "candidat des médias" dont il aurait beaucoup de mal à se débarrasser vu l'intimité qu'il entretient avec ces derniers.

Le vote non, sur le fond comme sur la forme, c'est le vote non à sarkozy.

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14 février 2007 3 14 /02 /février /2007 22:25

"sarko est très fort..." voilà ce qui se murmure d'un air entendu dans le milieu politique, états majors des partis, ministères, palais de la république, suiveurs de la campagne etc. Avec ce mélange de crainte et d'admiration qui peuvent rappeler les cours de récré de notre enfance dominées par quelque caid en herbe. La meute des fauves de la politique, de  couleurs diverses, serre donc les rangs à bonne distance de celui qui s'est imposé à elle, chacun perdant de vue sa responsabilité devant ses électeurs. Le problème est bien que ce qui caractérise une meute, c'est la lâcheté des individus qui la composent. Une faiblesse qui parfois se superpose aux petits calculs, ou encore au fait que les actes désintéressés y sont rares. Un manque de pugnacité dû aussi au fait de se côtoyer quotidiennement, et qui induit une certaine proximité, qui érode les antagonismes. Tout cela se sent et les citoyens ont perçu que le boulevard laissé à sarkozy ces cinq dernières années comporte sa part de désertions. Un boulevard qui a laissé des séquelles, dont la moindre n'est pas une prégnance médiatique inédite qui pourrait se prolonger 5 voire 10 ans.

En ce début de campagne, on voit pourtant qu'il suffirait que quelques-uns sortent du bois pour mordre, pour en entrainer beaucoup plus derrière eux.

Ne serait-ce qu'une petite baisse des sondages renverrait sarkozy à sa peur et ses migraines. sarkozy est faible, sa vanité en atteste, qui l'a conduit à réclamer d'être ministre d'état, une petite gloire qui fut demandée et obtenue, déjà, par balladur en 86, on l'apprend dans le livre de Pierre Péan. Les petits esprits se rencontrent. Un roquet, fut-il juché sur un podium, reste un roquet, vis-à-vis duquel les comportements varient selon le tempérament et la culture. Certains, avec un tropisme urbain, admirent le pedigree. D'autres, avec un peu plus de bon sens paysan, rêvent de l'embrocher avec leur fourche-bêche. La solution la plus acceptable et la plus éducative étant de mettre le nez du petit animal dans ses nombreuses déjections, pour lui apprendre à ne pas semer celles-ci partout, et à ne pas aboyer dans tout le quartier de surcroît.

Il n'y a plus qu'à.  Mais une autre stratégie, de conciliation, semble cependant envisagée. Est-elle possiblement gagnante? peut-on parier qu'on puisse gagner sans porter des coups, de ceux qui font mal? on pourrait comprendre les réticences car c'est un peu dégradant, pour boxer il faut y mettre les mains. Pas de souci! Chirac a donné l'astuce: "sarkozy, il faut l'écraser du pied gauche, ça porte bonheur".

Oui, décidément, cette campagne ne pourra pas se faire sans avoir dit, publiquement et efficacement, son fait au petit nicolas. C'est ce que le peuple de gauche, exaspéré voire enragé, attend de ses leaders. Si ceux-ci ne prennent pas leurs responsabilités, et si celui-ci accède au pouvoir, une fois de plus sans que les choses soient dites, la trahison ne sera pas pardonnée.

PS1: dans cet esprit, les bons points de cette semaine sont donnés à François Hollande (part1, part2, part3), Michel Onfray sur son tout nouveau blog, et à l'appel "vaincre sarkozy".

PS2: 2-3 choses sur le travail et sarkozy, par Lionel Jospin le 8 février, tel qu'en lui-même sur RTL, ou sur son blog

PS3: le mauvais point est attribué à Robien, qui après s'être fait humilier par le leader minimo il y a seulement 10 jours, est allé à la soupe la queue entre les jambes.

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13 février 2007 2 13 /02 /février /2007 14:52

C'est très dommage qu'on ne s'attarde pas sur la "diversion" de sarkozy dimanche dernier, un "pacte républicain" tout à fait splendide, vraiment. Il faut absolument le lire, c'est truffé de petites perles, et dans son ensemble extrêmement significatif, comme on peut le voir dans les larges extraits fidèlement restitués plus bas -et commentés, on ne peut pas résister!

C'est dommage, et en même temps prévisible, puisque les suiveurs, après le discours de Ségolène, ont comme d'habitude repris le créneau ump: "combien ça coûte?". Etrange que la question ne fut pas posée avant et à d'autres.

C'est dommage car du coup les nouveaux soutiens de sarkozy échappent à un fâcheux coup de projecteur, vu la situation où ils étaient. Ces Gallo, Macias, Finkielkraut et Glucksman, ont certes chacun obtenu leur petite phrase. Mais en contrepartie ils ont dû se mouiller jusqu'au cou dans une marrée de logorrhée, cautionner un tsunami de ce qu'ils sont bien payés pour identifier comme de la démagogie brute, revenir à leur condition de clientèle crédule dont ils prétendent se distinguer.

sarkozy a de nouveau prouvé sa filiation, non pas avec bonaparte comme s'illusionne Gallo,  mais avec le chirac du "je vous surprendrai par ma démagogie" . Il s'est brossé une nouvelle composition de curé oecuménique, avec colombe en toile de fond à la place des pommes. Plaignons donc ses pauvres soutiens, et espérons pour eux qu'ils n'auront pas à assumer, ensuite.

Ce qui nous ramène à quelques questions: les électeurs peuvent-ils laisser à sarkozy le bénéfice du doute? sera-t-il possible pour ceux qui auront voté sarkozy de dire, s'il est élu, qu'ils ne pouvaient pas prévoir ce qu'il n'en ferait qu'à sa tête et pour sa tête ensuite? ou peut-être certains votent-ils en toute connaissance de cause quant à ses impostures, mais donnent sciemment un chèque en blanc au personnage?

Il y a quelque temps le roi des crocs de boucher nous avait déjà expliqué que "Peut-être que la société serait plus aimable à vivre s'il y avait davantage de gentillesse, de courtoisie, de respect.”  A apprécier en fonction du travail des flingueuses lachées contre ségolène.

Eh bien il a pu faire encore plus gros:


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"je n’ai aucune réticence à affronter des idées différentes, des opinions différentes […] C’est celui qui a peur de confronter ses idées à celles des autres parce qu’il se sent fragile qui pratique le plus facilement l’anathème, le rejet, l’exclusion. […]"
  On va voir comment il rompt le combat en confrontant tout et son contraire.
 
"je ne cherche à débaucher personne. L’idée du débauchage est contraire à ma démarche et à mon état d’esprit. […] " 
  Les députés UDF des hauts de seine confirmeront.
 
"Quand des hommes de gauche me parlent de la justice sociale, je veux les écouter.
Quand des syndicalistes me parlent de la condition ouvrière, je veux les entendre. […] "
  Passer le mot aux intéressés.
 
Et lorsqu’il s’agit de la France, il n’y a plus de camp. Lorsqu’il s’agit de la France il n’y a plus de parti.[…] "
  A part ça, il n'a pas peur de confronter ses idées
 
"Je ne parlerai pas en mon nom mais au nom de tous les Français. Je serai leur porte-voix,[…] et d’abord des plus humbles, des plus vulnérables. Je ne serai pas le Président d’une France contre une autre. Je ne serai pas le Président d’une faction. Je ne serai pas le Président d’un clan.
Je ferai l’union de la nation. Je mettrai toute mon énergie à dénouer les conflits, à réparer les injustices, à éviter les tragédies, à empêcher que naissent des haines inexpiables."
  En gros il ne sera plus sarkozy, autant ne pas voter pour lui c'est plus simple

"Je veux être le Président qui réconcilie les Français avec le monde. […]"
  Ah bon, on était fachés? il se prend encore pour Bush là.

"Je veux être le Président qui réconcilie les Français avec leur Etat. (sic) […] les Français avec leur école et avec leur université. (re-sic) […] la France de la fonction publique avec la France du privé.(rere-sic)
Je veux être le Président qui réconcilie les croyants avec la laïcité et les laïcs avec les croyants. (rerere-sic) […] la France qui souffre avec la France qui réussit. (rererere-sic) […] les Français entre eux, quelles que soient leurs origines, leur couleur de peau, leur religion."
  On sait qu'il s'y prend bien! remplissons nos baignoires de moutons

"Je veux être le Président d’une France qui donne sa chance à chacun, qui redécouvre le vrai sens du mot « fraternité ». […]"
  Il cachait bien son jeu dis-donc.

"la fonction présidentielle […] exige une forme d’ascèse. […]"  ...dont il est spécialiste!
"[en finir avec] l’Etat soumis aux groupes de pression, aux corporatismes et aux clientèles[…] laissant le champ libre aux féodalités. […]"  faire et défaire...
"[contre] cette conviction que le peuple est dangereux, parce que le peuple serait toujours à la recherche de l’homme providentiel, toujours prêt au plébiscite. […]"
  Voir plus loin la référence, contradictoire du coup, à De Gaulle 58.
 
"Mais que reste-t-il de la démocratie si l’on a peur du peuple ? […]"
  Piqué chez Ségolène ça, sauf qu'elle parlait de démocratie participative.
 
"[…] la démocratie ne doit pas être abaissée par des comportements sectaires, intolérants ou claniques. Elle ne doit pas être abaissée par des comportements qui ne seraient pas dignes ou par des abus de pouvoir. Le Président de la République n'a pas le droit d'être l'homme d'un intérêt […]"
  Demandez respectivement à Dupont-Aignan, à Genestar, aux RG, et à ses copains du CAC40.

"Ce n’est pas dans la réforme de la Constitution que se trouve la réponse au risque d’une excessive concentration des pouvoirs. […] C’est dans les comportements et la pratique que se trouve la réponse."
  On a vu ça: il ne concentre pas les pouvoirs, il les monopolise.
 
"Je veux une démocratie irréprochable où le critère de la compétence l’emporte sur celui des amitiés et des connivences."  Coucou Elkabbach et Chazal!
"Je veux une démocratie irréprochable qui utilise toutes les compétences sans en exclure aucune pour des raisons politiques. […]" 
  Là, vous avez une pelletée de hauts fonctionnaires qui se retournent dans leur placard.

"Après y avoir longuement réfléchi, je suis convaincu que la France n’a pas besoin d’un bouleversement institutionnel mais d’un nouveau rapport au pouvoir et à la politique fait de davantage de sincérité, […]d'honnêteté.d'honnêteté intellectuelle[…] "
  En rouge il l'a rajouté LIVE! quand on dit qu'il est prêt à tout oser

"Qui ne se souvient qu’en 1958 la crise politique, morale, financière qui paraissait inextricable s’est trouvée résolue en quelques mois et que la confiance est aussitôt revenue parce que le Général De Gaulle avait voulu ce que le personnel politique de la IVe République, empêtré dans le régime des partis, n’arrivait plus à vouloir ? […]"
  Rappellez-vous plus haut, surtout pas d'homme providentiel! Et en 58, y'avait pas eu un changement de constitution?
 
"On me dit que le service civique obligatoire c’est trop cher. Mais la désocialisation de la jeunesse, cela coûte beaucoup plus cher. […] "
  Les associations de réinsertion du 93 sont payées pour le savoir, ou plutôt elles n'ont pas été payées!

"On a trop confondu le courage politique avec la politique des sacrifices. […] 
Les sacrifices sont parfois nécessaires. Mais dans ce cas tout le monde doit en faire."
  Sauf ceux qui déménagent en suisse, ou encore qui étaient soumis à l'ISF.

"Je veux parler de la liberté. On a interdit [à l’homme] de choisir l’école de ses enfants. On lui a interdit de transmettre librement à ses enfants le fruit de son travail. On l’a privé des moyens d’être libre. Car l’on n’est pas libre quand l’impôt prend plus de la moitié du revenu. […]"
  Sans commentaires, et juste derrière, ce très beau passage:

"On n’est pas libre quand on ne peut pas financer ses projets parce que l’on n’a pas des parents assez riches pour apporter des garanties ou parce que l’on n’a pas de relations. […]
On n’est pas libre quand on est soumis au chantage des délocalisations, quand on vit dans l’angoisse de l’exclusion ou du déclassement, quand on vit avec au ventre la peur de la précarité. […] "
  Et donc on fait quoi: on généralise le CNE!
"Je veux parler de la responsabilité. L’égalitarisme c’est le contraire de la responsabilité parce qu’avec l’égalitarisme il n’y a plus de rapport entre les actes et les résultats. […] "
  L'égalitarisme menace, c'est sûr, avec un écart de 200 smics contre 1!

"L’égalitarisme et l’assistanat sont dégradants pour la personne humaine. […] Je veux être le Président d’une France dans laquelle l’Etat aide ceux qui en ont besoin, ceux que les accidents de la vie ont abîmés au point qu’ils n’arrivent plus à se tenir debout tout seuls. […]"
  Pour ceux qui n'arrivaient toujours pas à voir les contradictions.
 
"Je veux parler de l’ordre. […] L’ordre, c’est quand l’école apprend à l’enfant à distinguer ce qui est vrai de ce qui est faux, à apprécier ce qui est beau et ce qui est grand. […] "  Eh bien voilà un cas d'école.
"L’ordre, c’est quand la loi est la même pour tous […] " 
  On a vu ça avec le délit d'initié de son pote Lagardère.

"L’ordre, c’est quand le travail paye plus que l’inactivité, quand on cesse de s’appauvrir en travaillant et de s’enrichir en spéculant. […]  L’ordre, c’est quand le capitalisme est régulé, quand la concurrence est loyale, c’est quand l’entrepreneur est davantage valorisé que le prédateur, c’est quand les gains sont équitablement répartis entre le capital et le travail, c’est quand le dialogue prévaut sur la violence […]"
  Encore une fois il fallait oser: l'ordre juste, tout pareil que Ségo. Sauf que pour le dialogue, entre autres, il y a un petit problème de crédibilité.
 
  Attention à ce passage in extenso: il y a une proposition édifiante contre le mal-vivre (!).

"Aujourd’hui [l'homme est] seul ou presque dans un monde de stress, d’incertitude, confronté à la peur de perdre son emploi, à la dégradation de ses conditions de travail, à la pression de la concurrence, à l’exigence de compétitivité, de performance. Les grandes maladies du siècle s’appellent aussi le mal de vivre, le malaise existentiel de la jeunesse, le suicide. On n’en parle jamais. On en a honte. Je veux parler de cela aussi. A côté de la misère, de la pauvreté, je veux parler de la maladie, de la dépression, de ce qui atteint la personne au plus profond de son être, du regard que la société porte sur ces fléaux, sur cette souffrance qui n’est pas matérielle mais qui est humaine, qui est physique, qui est morale. La vie est devenue si lourde pour certains de nos compatriotes. Je veux engager puissamment la recherche médicale Française vers le soulagement de ce mal dont on parle si peu mais qui est si présent pour les jeunes comme les moins jeunes et qui n'est rien d'autre que le mal de vivre."
  On était prêt à applaudir l'artiste pour le beau diagnostic, mais l'ordonnance fout les ch'tons: il compte remédier au mal-etre social non pas par les causes économiques mais par la recherche médicale pour soigner les victimes. S'il n'est pas pour légaliser le cabanis, alors c'est bien une médicalisation de la société en lieu et place de sa socialisation.

"L’histoire de France avance non par un impossible consensus ou une médiocre politique du juste milieu mais par la synthèse qui dépasse les contradictions. […]"
  On est même au delà de la synthèse, on est dans le grand TOUT!

"notre pays qui entre le drapeau rouge et le drapeau blanc a choisi le drapeau tricolore et l’a couvert de gloire […]"
  Et la vilaine gauche qui entretient la "haine de la france", et qui "dénigre la nation"

"Rassembler autour de ce projet le plus grand nombre de Français qui, sans renoncer à ce qu’ils sont, y reconnaîtront une conception de l’homme qui est aussi la leur […]"
  Effectivement y'en a pour tout le monde.

"Je ne mentirai pas, je ne tricherai pas.[…] Ce pacte, c'est mon engagement. Si je suis élu, il sera ma règle, mon exigence. C'est sur ce pacte que je demande à être jugé. […]

 
  En résumé: "tout est dans tout, c'est là-dessus que je veux être jugé."
 
  On ne peut décemment voter pour un mec qui se fout si ouvertement de notre gueule.
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8 février 2007 4 08 /02 /février /2007 07:24

petit temps mort, mais ce blog n est pas en vacance, il est juste subordonné aux obligations de l'auteur. en l'occurrence un déplacement professionel en Chine. Cette distance n'empêche cependant pas de se dire que l'ascension de nicolas est résistible. Aussi la résistance reprendra dès le retour ce samedi.

L'occasion tout de même de préciser un point important quant à l origine de ce blog. La question qui revient est: pourquoi ne pas s'en tenir à des propositions, une argumentation positive, ou un examen "neutre" des programmes? une réponse possible serait de demander ce qu'ils en pensent a ceux qui se sont contentés de cette approche en 95. Une autre vient quand même d'un ressenti général, qui se confirme dans plusieurs enquêtes: ce n est pas le programme de sarkozy qui séduit, quand c'est le cas, mais c'est sa personnalité. La présidentielle génère malheureusement une dérive vers la personnalisation, certains font avec, d'autres en jouent à fond. Cela brouille un peu la perception des enjeux politiques, d'autant que c'est largement la fonction qui fait ce qu'on appelle l "étoffe".

Ne poussons donc pas l'innocence volontaire jusqu'à effacer de notre mémoire les positions et actions politiques passées, ainsi que les moeurs et comportements pratiqués. Ceux-ci sont des éléments au moins aussi significatifs que d'autres. Cela dit sans préjudice d'un examen des propositions, mais qui n'a aucune raison d'être exagérément naif.

PS: Francois Hollande a fait un discours remarquable a créteil, dimanche 4 février. Drôle, méchant, et précis. Tout tuyau pour récuperer un lien vers la video qui a été tournée est bienvenu.

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1 février 2007 4 01 /02 /février /2007 20:18

Un cas intéressant, l'interview de Ségolène Royal sur RMC la semaine dernière, il faut vraiment l'écouter (mp3 ou site RMC) pour saisir à quel point le troupeau bêlant des "suiveurs" (c'est leur nom) s'est fait promener avec entrain par les aboyeurs ump. Il s'agissait de gloser sur le nombre de sous-marins français, suite à une insignifiante question-piège de fin d'interview. Un traitement de la question que Ségolène a d'ailleurs qualifié lors de l'interview de "gadgetisation" de la politique de défense, laquelle ne consiste pas à compter les canons: c'est à la rigueur le rôle des généraux.

S'ils avaient fait l'effort d'écouter la source plutot que de reprendre sa version ump, les rapporteurs auraient pu noter ces différentes propositions:

"le CNE sera abrogé", "les entreprises qui s'engageront dans les CDI bénéficieront d'un bonus sur les cotisations sociales", "c'est la précarité qui va fragiliser les salariés dans leur travail, et donc dans leur vie. [...] et c'est ainsi toute la société qui est fragilisée", "il faut une législation qui empêche la délocalisation des marques [...] car ce sont les salariés qui ont construit la marque", "il faut un pacte à 3, état, entreprises et syndicats, faire confiance au dialogue social pour faire émerger de la valeur ajoutée dans les entreprises", "il y a une révolte des gens contre les tarifications bancaires", "il faut réglementer de façon extrêmement sévère les comportements bancaires", "je proposerai un calcul des agios sur 1 ou 2 ans [...] quand on a un excédent de 50 euros sur le mois, puis un découvert de 50 euros le mois d'après, qu'il y ait zéro pénalité", "priorité à la baisse de TVA sur les efforts de protection de l'environnement, chauffage, véhicules, construction", "le budget militaire doit être réorienté, à enveloppe constante, vers des synergies avec la recherche civile", "ces sujets de défense ne doivent pas être traités de façon gadgettisée et partielle".

Outre cette impasse persistante des relais mediatiques sur le fond, il y a requalification des positions politiques en "bourdes". Il est éloquent, ce réflexe de la pensée unique: toute position non-conforme est donc absurde, malgré la stérilité de la pensée conditionnée qui sévit depuis 20 ans dans le microcosme.

Parallèlement, on percoit dans la sarkolâtrie une fascination pour ce qui est décrit comme du franc-parler et qui est en réalité un cynisme débridé, d'autant plus stupéfiant qu'il n'est même plus équilibré par le souci de l'élégance (mitterrand) ou compensé par un caractère jovial (chirac). Le talent aujourd'hui, c'est celui de la politique-réalité: le culot, l'absence de scrupules et de sens du ridicule. On aurait pu s'attendre par exemple à ce que sarkozy démissionne dans le même temps qu'il serait sacré, c'était une évidence politique si ce n'est démocratique. Mais comme on ne l'embête pas plus que ça, comme Chirac n'a plus la force politique de le virer, comme tous les prétextes passent ("je reviens pour me protéger", puis "c'est pas moi qui ai commencé"), il reste. Pour éviter que son successeur aie le temps de trouver le pot aux roses statistique et ne fasse une description moins idyllique de la situation.

Une affaire douteuse surgit-elle? TF1 attend la version ump pour en parler: il ne s'agirait que d'une vieille note tout juste actualisée, et encore automatiquement. Pas de question qui fâche, personne ne tique sur les impostures, donc pourquoi se gêner, autant lâcher des trucs comme: "Je sais qu'il y a des gens pour lesquels le patriotisme de parti sera toujours plus grand que l'amour de la patrie." Accusant implicitement la gauche d'avoir "cultivé la haine de la France" par le "dénigrement de la nation".

On savait depuis 2002, inclus la campagne, qu'il faudrait se battre sans les medias, voire contre. Ce n'est pourtant pas qu'ils n'ont aucun savoir-faire en matière de critique: Quel est le sens de l'hallali éditorial sonné en direction de Chirac, quand dans le même temps les turpitudes de son imitateur assumé sarkozy ne suscitent aucun haussement de sourcil chez les mêmes commentateurs?

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31 janvier 2007 3 31 /01 /janvier /2007 20:54

Vu la dégenerescence médiatique actuelle, il était temps que les rares rédactions en situation de poser ce problème le fassent. C'est le cas depuis longtemps de celle de Marianne, et le nouvel obs l'a rejoint en publiant un dossier rassemblant les données très détaillées de l'actionnariat des médias, nationaux et régionaux, éléments pas si accessibles que ça auparavant. Il est symptomatique de voir que le citoyen en est réduit à attendre le mercredi et le canard enchainé pour obtenir les infos dont la publication justifie qu'on appelle encore la France une démocratie. Il avait déjà fallu attendre le volatile pour que soit posée la question de l'ISF d'il y a 2 ans de sarko, toujours sans réponse, malgré des interrogations cette fois dans Le Monde.

Quand on voit la divulgation par Le Parisien de l'info sur le scooter, on se dit que sarkozy doit regretter d'avoir demandé à lagardère de ne pas virer Jacques Espérandieu, son directeur (du parisien), contrairement à ce qui était prévu. En fait sarkozy craignait que cette éviction ne soit interprétée comme une nouvelle allégeance! (Marianne n°508). Comme quoi il vaut mieux trop en faire finalement, comme dit son maître Chirac: "plus c'est gros, plus ça passe".

On ne s'attardera pas plus sur France2, dont le ménage en cours ne vas pas rassurer. Sarko s'était d'ailleurs vanté d'y être chez lui, comme l'avait rapporté Laurent Bazin sur son blog: "Trois heures, six millions de télespectateurs, vous avez vu ca ? Je suis le seul à faire ça." Ce post, relatant un des nombreux déjeuners du candidat avec les rédactions, au frais du ministère, fut d'ailleurs retiré. Laurent Bazin a de toutes façons récemment renoncé à bloguer.

Quant à TF1, dont le propriétaire n'est autre que le parrain du fils sarkozy, Martin Bouygues, elle nous a montré son esprit démocratique à l'occasion, par exemple, de la visite du turkmenbachi niazov. Il faut écouter cette émission non-diffusée (excepté au turkmenistan) avec martin bouygues, patrick lelay, pierre gadonneix, jean-claude narcy et... niazov, sur le plateau. Dixit narcy au cours de cette "interview": "quoi de mieux que la télévision pour s'exprimer librement". Surtout entre amis liés par des contrats de plusieurs centaines de millions d'euros (de la poche des turkmenes évidemment).

A quand un Canard Enchainé quotidien?

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