22 septembre 2008
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Certains observateurs avisés, c'est-à-dire lecteurs du Canard Enchaîné, auront aussi remarqué que toute l'information publiée de l'étranger était en réalité connue depuis des semaines pour peu qu'on aie seulement lu les gros titres de ce journal dit "satirique", qui avait rendu public tous les éléments depuis longtemps. Troisième niveau de lâcheté.
Il apparait donc non seulement que le journaliste français s'attache à ce que le citoyen reçoive prioritairement l'information voulue par le pouvoir, que quand ce n'est pas la cas il se planque derrière d'autres plus courageux, mais qu'en plus il préfère ne pas ébruiter les informations inconvenantes quand il le peut.
Un autre exemple? Voyez l'abandon par Christine Lagarde de tout recours dans l'affaire Tapie. Mediapart révèle que la ministre des finances a menti. Preuves à l'appui. Timidement, le journaliste français rapporte le fait que Mediapart ait rapporté ces informations. Il faut dire qu'une fois sur internet, c'est plus facile à faire buzzer et donc plus difficile à ne pas entendre. Sauf que le journaliste français ne réagit que maintenant alors que le Canard Enchainé développe depuis des semaines les tenants et les aboutissants de cette arnaque monumentale qu'est le tribunal arbitral, avec Lagarde qui se chie dessus en pleine période estivale tout en brandissant un vague mot d'excuse truqué (preuves du truquage à l'appui évidemment).
On peut donc penser que ceux qui ont fait fuiter ces documents les ont fait circuler de rédaction en rédaction jusqu'à ce que ça fasse bouger le microcosme, et que le journaliste français a donc chaque fois fait l'autruche. De surcroit, c'est bien plutôt la plaidoirie de Tapie devant la commission parlementaire qui aura été diffusée, plutôt que celle de ces accusateurs.
Mais le journalisme à ray-ban a bonne conscience. Et il a bien raison, dira Jean-Michel Aphatie.
louise 24/09/2008 00:46
Martin P. 23/09/2008 10:33
romain blachier 23/09/2008 00:29