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30 avril 2009 4 30 /04 /avril /2009 12:06

 


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13 février 2009 5 13 /02 /février /2009 15:47
On pourrait croire que Dati doit sa "disgrâce" à son incurie comme garde des sceaux (à champagne). En réalité, ce que Dati a scellé, c'est son sort, en tentant un quitte ou double inacceptable pour son suzerain. En matière de sarkozysme, elle était première de la classe: coups bas, félonie, trahisons, manoeuvres, culot, egotisme échevelé, mais aussi allégeance, courtisanerie, etc. La faille du sarkozysme, c'est que ses pratiquants se voient toujours beaucoup plus beaux qu'ils ne sont.




Dati s'est crue si forte qu'elle a osé sous-entendre qu'elle pourrait faire usage d'informations en lien avec ses fonctions de directrice générale adjointe des services au conseil général des Hauts-de-Seine. C'est-à-dire balancer à la justice (comme ministre de ladite ce serait d'ailleurs bien le moins), ou au Canard, des saloperies sur les tribulations de sarkozy dans les Hauts de Seine, en particulier quand il était à la tête de son conseil général.
Evidemment, Dati n'a pas eu cette idée toute seule. L'exemple de Devedjian qui, après avoir bruyamment évoqué un nettoyage des Hauts de Seine, s'est vu exfiltrer de l'UMP pour être bombardé à un ministère de la relance créé pour lui, a probablement inspiré Rachida. Le problème est que Devedjian a l'essentiel de sa carrière derrière lui, et que sa capacité de nuisance est autrement plus persuasive: on a pas frayé dans toutes les affaires de Pasqua, Chirac, et sarkozy réunis sans avoir quelques billes...
Bref, Rachida a du gentiment en rabattre, et accepter d'aller à strasbourg, ce qui pour elle est une punition. Pour faire bonne mesure, on apprend que deux journalistes, l'un proche de Cecilia, l'autre de nicolas, viennent de sortir un livre à charge, histoire de lui rappeler quel est vraiment son parcours et à qui elle le doit.

Dans cette affaire, on aura donc surtout une pensée pour le(a) militant(e) umpiste sincère et honnête (ça doit bien exister), qui a travaillé sur les questions européennes, a obtenu des responsabilités au sein de l'UMP en emportant la confiance et le vote de ses militants (ça doit bien arriver), avait légitimement l'ambition d'apparaitre en position éligible sur ses listes aux européennes, et se voit barré par quelqu'un qui de surcroit considère cela comme une sanction, et qui probablement figurera au hit-parade des absentéistes du parlement de Strasbourg (comme d'ailleurs de la mairie du VIIeme).
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12 décembre 2008 5 12 /12 /décembre /2008 18:17
Peu après qu'Arnaud Montebourg se soit inquiété de son silence, Mme Dati publie une lettre de démenti. L'obs en temps réel est assez réactif, 15h38 l'article sur nono, 16h43 celui sur Dati.

Ce petit article rapide pour s'étonner que le démenti, qui se veut "sans détour" soit assez subtilement lacunaire. Le passage concerné dit ceci: "Vous insinuez que je serais en mesure de faire un usage déloyal d'informations en lien avec mes fonctions de directrice générale adjointe des services au conseil général des Hauts-de-Seine. Ceci est totalement faux".

Est-ce à dire que Madame la garde des sceaux (à champagne) est en mesure de faire un usage loyal d'informations (...), et donc de se taire?



On imagine qu'en 24h il était possible que la réaction de la personne en charge de la justice dans ce pays soit non seulement sans détour, mais aussi ne laisse aucun doute.

D'autant que pour quiconque aura un peu suivi l'actualité, il n'y a pas de quoi être "surprise, pour ne pas dire plus". En effet, on se souvient des batailles épiques dans les hauts de seine, mettant aux prises les sarkozystes "historiques" (les balkany, le prince jean), et le président du conseil général en place, Devedjian. Les choses étaient en train de tourner au combat de rue, quand Devedjian a parlé de "nettoyer les écuries d'Augias" en juillet dernier (après quelques allusions en page 2 du Canard, qui n'auront pas suffi, puis cette fuite fortuite). Depuis, on n'entend plus parler de ces choses fâcheuses qui assombrissaient son actualité jusque là (mise en minorité au conseil général, dézingage de la tête de l'UMP). M. Devedjian a même fini par obtenir son ministère tant désiré après avoir fait savoir qu'il s'impatientait.

Bref, Quelqu'un peut-il demander à madame Dati de nous confirmer qu'en aucun cas elle ne dispose d'information dont la nature permettrait un "usage", déloyal ou pas. Personne ne doute de la réponse, mais ça irait mieux en le disant "sans détours" n'est-ce pas...

Dernière option: faire un usage de ces informations qui soit loyal... au contribuable des hauts de Seine (qui, sait-on jamais, pourrait finir par se lasser de financer autre chose que ce qu'il doit) et les communiquer... à la justice: ça tombe bien, elle est sur place.
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8 décembre 2008 1 08 /12 /décembre /2008 22:45
Le vacarme des sales gosses du PS (voir précédent) occupe toute l'attention de la presse, qui oublie ce faisant que le silence est lui aussi une information, notamment quand on parle de politique et de démocratie. C'est ce qui apparait avec éclat à la lecture de la lettre de démission de l'UMP que le député Daniel Garrigue vient d'envoyer à son secrétaire général. Secrétaire général "provisoire", mais semble-t-il appelé à durer, puisqu'on imagine mal que sarkozy autorise la moindre élection dans ce parti déjà amputé de la fonction de président quand le même sarkozy, pour les besoins de l'"ouverture", a du feindre de quitter ce poste.




Rappelons que le processus de sélection au sein de la droite est passé par la trahison* de sarkozy sur la question du CPE (pourtant conçue par le même sarkozy), puis par l'instrumentalisation de l'affaire clearstream contre Villepin, lequel a surtout à se reprocher le crime infâme de ne pas avoir prévenu son collègue de suspect qu'il avait transmis à la justice et aux services idoines l'enquête le concernant, dont les suites montrèrent que celui-ci était innocent. Si l'épisode n'est pas glorieux, c'est donc surtout pour la presse française sous perfusion à la version sarkozyenne: il aura suffit de l'"impressionnante" surréaction du ministre de l'intérieur pour emporter leur conviction, erronnée et (donc) jamais confrontée à la version de celui qu'ils ont accusé.
Rappelons aussi que sarkozy n'a pu s'emparer de l'UMP que suite aux ennuis judiciaires de Juppé comme le rappelle Daniel Garrigue, ce qui lui a permis d'avoir la haute main sur les investitures aux législatives, élément décisif dans la reddition de ses adversaires internes telle MAM, et qui permet de dire que nombre de députés actuels lui doivent surtout leur investiture par l'UMP, avant de lui "devoir" soi-disant leur élection à l'assemblée consécutivement à la victoire du candidat UMP aux présidentielles comme le leur rappelle fallacieusement sarkozy dès que l'occasion se présente.
Après ces rappels, insistons donc sur la vision particulièrement pernicieuse et assez peu républicaine que sarkozy est parvenu à imposer comme quasi naturelle dans ce pays: seule sa victoire est signifiante, la majorité parlementaire lui doit tout, et donc l'expression du peuple qui pourrait survenir des travées de l'assemblée n'est rien devant la "légitimité suprême" du manoeuvrier sans scrupules et sans foi ni loi qui est parvenu à conquérir l'objet de sa presque inquiétante convoitise: le pouvoir, et le pouvoir personnel.
Son insistance à vouloir ôter sa part de souveraineté à l'assemblée nationale signe bien la nature du régime qu'il a mis en place, et ce n'est pas la "réforme" qu'il a extorqué au parlement le revolver sur la tempe qui y change quoi que ce soit.

Bref, la "chose publique" est aujourd'hui la chose d'un seul, et le parti majoritaire n'est  plus l'expression que de la seule sensibilité orléano-bonapartiste (donc un peu bâtarde je vous l'accorde). La sortie, dans tous les sens du terme, de ce député frondeur démontre donc, non seulement un certain courage du fait de sa relative solitude dans ce geste, mais aussi l'existence d'un problème de fond: toute une tradition politique historiquement incontournable en France, le gaullisme véritable,
est aujourd'hui sans représentation.

Daniel Garrigue annonce qu'il défendra jusqu'au bout ses convictions "gaullistes, sociales et européennes" après avoir énuméré les couleuvres avalées, l'injustice fiscale, l'extension du bouclier fiscal à la CSG et au prélèvement pour le RSA, l'amendement lefebvre augmentant la déduction d'impots pour "emplois familiaux", la politique étrangère, la réintégration à l'OTAN, et enfin les vilénies exercées à son encontre pour l'évincer des responsabilités partisanes dans un territoire dont il est le seul député de son parti...

Osera-t-on lui suggérer de créer un parti de la "Droite Moderne", de la "Droite Digne", ou encore de la "Droite Républicaine", bref, tout ce que n'est pas la droite actuelle, histoire de retourner contre elle ses méthodes?

*EDIT 10/12/08: révélations de Julliard

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8 mars 2008 6 08 /03 /mars /2008 00:11
400px-Kremlin-bicetre-france-mairie-03.jpgEncore une fois, le Kremlin-Bicêtre n'a rien à envier à Neuilly. On s'en serait voulu de ne pas le souligner. En effet, à Neuilly, Fromantin se plaint d'un tract anonyme (il s'en sort bien, son adversaire Teullé est soutenu par Balkany), mais au Kremlin Bicêtre on a mieux: Raphaet Dali lave le linge sale en public!
Grief ultime après une longue série: Gilles Chopard, qui conviait ses futurs-ex-amis pour un dîner de conciliation en décembre dernier, n'aurait pas dressé de couvert à une amie de trente ans! L'ignoble forfaiture a fait l'objet d'une lettre indignée, et fut le prétexte de la scission. Pour faire bonne mesure, Raphaet Dali a fait distribuer [erratum (1)] jeudi soir des copies de la lettre indignée ainsi que sa version des faits dans toutes les boites aux lettres kremlinoises! Peu auparavant, il avait déjà alerté la presse sur le fait que la droite kremlinoise l'avait refusé comme candidat au prétexte de son origine (article de La Tribune sur la diversité à l'UMP).

Bref, ça chauffe à droite. Mais figurez-vous que mêmes ces petits candidats bien folkloriques ont un minimum de métier: ils savent, eux, que s'ils répondent "casse-toi pauv' con" au moindre provocateur, ils se tirent une balle dans le pied.

De son côté, Jean-Luc Laurent, qui lui aussi évidemment se garde des invectives grossières que s'autorise le président de la république (comme d'ailleurs 99% des maires de France), poursuit une très belle campagne, dont on peut suivre les détails ici.



A part le Kremlin, rien de bien intéressant dans cette campagne. Ah si: la grande attraction de la soirée électorale du premier tour devrait être la communication du modem de Bayrou. Comment ce dernier va-t-il faire pour gérer les opportunismes locaux complètement désordonnés qui caractérisent les candidats centristes?

Surtout quand Bertrand murmure ceci à Marielle:




Il y en a au moins un, à gauche, qui a compris qu'on pouvait être à la fois "modéré" et virulent. Il a dit ceci:

"Faut-il vraiment se priver de critiquer ce Président indigne, dont la France a honte, à une semaine d’une élection quoi qu’on en dise nationale ? Je ne le crois pas. Il faut aujourd’hui être fermes et rigoureux dans l’opposition, puis élaborer collectivement et sereinement nos propositions, sans les bricoler. Je ne tomberai pas, pour ma part, dans le piège du « politiquement correct », qui veut faire de la gauche le contradicteur propret de sa majesté Sarkozy. La politique est noble, mais elle est aussi un combat sans merci"



bernard-chappellier.JPG[erratum (1)]: Brèves de campagne et folklore kremlinois

Après enquête, il semblerait que les soupçons se dirigent vers Bernard Chappellier, candidat aux cantonales des verts. Il faut dire que Bernard Chappellier attire assez naturellement les soupçons. Bernard Chappellier est très réputé, mais pas forcément pour son sens de la mesure, plutôt pour ses initiatives mal ajustées. Un jour que j'avais collé des affiches pour le PS, je m'aperçois quelques jours plus tard que celles-ci ont été victimes d'un arrachage simultané et quasi-systématique. Je recolle. Quelques jours plus tard, ces affiches PS sont ostensiblement recouvertes par des affiches "Verts", quand bien même les trois quarts du panneau étaient vides. C'est là que je me suis rappelé d'échos de faits d'armes de Bernard Chappellier, coutumier selon ceux-ci de séances d'arrachage d'affiches. Il va sans dire que j'ai recollé. Mais cette fois avec mesure de rétorsion et donc recouvrement sur les affiches des verts, histoire de faire passer le message. Eh bien figurez-vous que le lendemain ces dernière affiches avaient été non pas enlevées de nouveau, mais déplacées soigneusement pour permettre une cohabitation pacifique. Il y a des gens intelligents chez les verts, mais les pauvres ont aussi Bernard Chappellier. En fait, ce qu'il y a de vert chez lui est que Bernard Chappellier est un troll! Il copie-colle des pavés indigestes partout dans commentaires. Nicolas J est sa victime favorite, ainsi qu'Alain Desmarest... son concurrent aux cantonales!
1201028206.jpgBernard Chappellier est soutenu par Noel Mamère. Sur la photo c'est manifeste.
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14 février 2008 4 14 /02 /février /2008 00:12
Comme on disait, l'UMP se fait timide pour ces municipales, au point que même à Neuilly ils ont fini par soutenir un candidat dissident. Mais on a trop parlé de Neuilly.

Il n'y a pas qu'à Neuilly qu'on s'écharpe à droite, et qu'on met son drapeau dans sa poche. Il y a aussi le Kremlin-Bicêtre. L'avantage au Kremlin-Bicêtre, c'est que c'est plus folklorique, on n'y a pas les honneurs des parachutages et autres interventions élyséennes, mais on y cultive tout de même ses petites rivalités.
gilles_chopard_raphaet_dali.jpg
Gilles Chopard a été désigné par l'UMP au détriment de Raphaet Dali. Ils ne s'aiment pas. Alors M. Dali a monté une liste, lui aussi.
Vu que c'est la mode ils parlent tous les deux d'ouverture, mais visiblement cette ouverture n'est pas assez large pour rassembler la droite.

Gilles Chopard est donc allé récupérer les conseillers municipaux sortants évincés par le maire sortant, Jean-Luc Laurent
(MRC). Si ça c'est pas être l'émule zélée du chef de son état!
Cela n'empêche pas MM. Chopard et Dali de s'accuser mutuellement d'être la vraie droite sarkozyste, ce qui est assez réjouissant, surtout quand on cherche un peu sur internet et qu'on trouve que le soutien de l'UMP à Gilles Chopard est certifié par l'
Association Nationale des Amis de Nicolas Sarkozy!

Bref, la campagne de la droite peine à sortir des querelles de personne. Les colistiers de Gilles Chopard ont d'ailleurs si bien pris le pli du dénigrement systématique que dernièrement, ils en étaient à accuser le maire sortant de communautarisme au prétexte qu'il avait distribué son programme à la sortie de l'église, oubliant un peu vite qu'ils avaient fait de même la semaine précédente. Dès que l'adversaire fait quelque chose, c'est forcément mal! Surtout quand ça pique des électeurs dans la clientèle catho!
Mais le couple Chopard, catholiques pratiquants selon la dame, aurait du mieux s'aviser avant de choisir le terrain du communautarisme: JL Laurent est le maire qui a reçu l'excellent Henri Pena-Ruiz, fervent défenseur de la laïcité, pour une causerie en mairie en novembre 2005.


Histoire d'équilibrer un peu, parlons aussi de Raphaet Dali, qui se réclame lui de la "majorité présidentielle". A défaut de programme, M. Dali se veut pédagogique et souhaite instruire les kremlinois sur leur propre commune. C'est ainsi que ces derniers ont reçu le tract ci-dessous. 

undefinedOn se demande un peu quel est l'intérêt de ces chiffres pour sa campagne électorale, mais il est certain que M. Dali a très bien compris que la pédagogie était l'art de la répétition: c'est certainement pour cela qu'il a cru nécessaire de reproduire 2 fois les chiffres nationaux dans son tableau (le principe du tableau est justement d'éviter ça, mais bon).
Félicitons donc chaleureusement M. Dali pour la longueur de son CV présenté en-dessous, lequel justifie certainement sa posture de professeur au petit pied. Et espérons tout de même que le très honorable vice-président du LIONS club "Paris Necker" ne prendra pas ombrage si on lui signale qu'il faudrait qu'il arrête de se mélanger les pinceaux entre les municipales et les cantonales. Il est candidat aux deux, mais il peine à faire la distinction, puisque sur son affiche il annexe Gentilly-est au Kremlin-Bicêtre.

Bref, MM. Chopard et Dali ont bien du mal. Ils ne se veulent pas de droite, mais n'iront jamais jusqu'à renier le soutien de l'UMP, ou jusqu'à dénoncer publiquement sarkozy.

S'ils lisaient ce blog, ils sauraient comment sortir du dilemme, ne serait-ce que pour la forme: se réclamer du villepinisme!
Allez, un peu de courage messieurs, comme ça vous pourrez même dire du mal de sarkozy!

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Mise à jour: "Mais où est la droite?" s'interroge Alain Desmarest

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4 février 2008 1 04 /02 /février /2008 20:13
Chirac---Sarkozy3.JPGDagrouik et Ivannouissant se sont récemment effarouchés de l'expression "homme de droite". En l'occurence je demandais à des interlocuteurs ce qu'ils avaient ressenti, en tant qu'hommes de droite, du comportement de sarkozy pendant le quinquennat de Chirac. On pense aux provocations permanentes, qu'elle soient publiques ou sous forme de pseudo-fuites dans la presse, que sarkozy a fait subir au Président de la République, y compris jusqu'aux Etats-Unis, contraignant le citoyen au spectacle d'une ambition enflée jusqu'à l'obscénité, manifestement responsable de sa totale absence de maîtrise.

C'est que quand on parle d'"homme de droite", on se réfère surtout à l'idée qu'on associe à l'Homme, c'est-à-dire la dignité. Et sur ce blog on a dit assez tôt que la dignité, c'était possible. On y a admis volontiers que cette dignité est également partagée à droite et à gauche. Il y a d'ailleurs des "hommes de gauche" revendiqués et assez respectés.

Mais il faut le dire quand cette dignité fait défaut, et c'est bien sur ce point que je n'ai jamais complètement compris mes interlocuteurs de droite: ce que Jean-Louis Debré souligne aujourd'hui, chacun en est conscient, et ce depuis au moins 5 ans. Comment se fait-il que soient si nombreux ceux qui à droite ont appuyé dans son ascension celui qui était tout sauf digne?

sarkozyvillepincorbeauccy7.jpg
Il est vrai que Chirac en son temps n'avait pas montré l'exemple (cf Chaban et Giscard), mais il y avait pourtant des alternatives. C'est ce qui vient immédiatement à l'esprit en entendant Dominique de Villepin ce soir même sur France Inter, au Franc-Parler. Je recommande très chaudement son excellente prestation: preuve que je ne suis pas sectaire. Il faut dire que le cher Dominique administre -assez durement- une leçon de politique étrangère, entre autres considérations remarquables à l'attention de son cher nicolas. Il évoque d'ailleurs aussi l'étrange indifférence un peu malveillante entourant l'épilogue de l'affaire clearstream (on avait dit ici qu'on attendrait surement longtemps une version plus solide que celle de Villepin).




Si j'étais député de droite, je réfléchirais à une stratégie bis qui tiendrait compte de Villepin. Si j'étais député de gauche, je me démerderais pour que le ou les leaders soient capables de parler aussi efficacement que Bayrou ou Villepin contre sarkozy, car il faudra probablement battre l'un ou l'autre en 2012.
Et ce qui précède ne vaut pas caution à Galouzeau, car s'il y a "rupture" de sarkozy sur le plan de la dignité et aussi l'abandon de quelque vertus, il y aussi, dans une sorte d'inventaire-héritage paradoxal, la perpétuation des vices. Si sarkozy a bien rompu avec la diplomatie de l'équilibre ou avec le souci de la laicité, sa politique économique et sociale inepte est en parfaite continuité avec son prédecesseur:
Chirac avait promis 30% de baisse d'impôt sur revenu en 2002, il a persévéré dans l'erreur en tenant sa promesse et en le baissant de 10% dès la première année, alors que ces baisses d'impôt ne favorisent non pas l'activité mais la rente et l'épargne.
sarkozy a fait pareil.
Chirac avait avec Villepin attaqué bille en tête le code du travail, dans un démantèlement dont le CNE et le CPE ne furent que les manifestations les plus visibles.
sarkozy a fait pareil.
Et on attend toujours la réforme des stock options, une politique fiscale franchement incitative à l'investissement, le nettoyage des niches etc...
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31 janvier 2008 4 31 /01 /janvier /2008 13:17

Lors de la république des blogs d’hier, maître Eolas, "maître" incontesté -mais parfois contestable- des affaires de droit au sein de la blogosphère, a invoqué le sénat comme caution démocratique de la Veme république. Il fallait le faire. Et il l’a fait, il faut le dire, avec beaucoup de science et de véhémence, citant, semble-t-il précisément, des amendements issus de la haute assemblée, préservant selon lui les libertés individuelles.

La posture de maître Eolas est semble-t-il d’asseoir son autorité sur une érudition en matière législative qui se veut ostensible. Et avouons-le, l’exposé -méritoire- des joutes sénatoriales peut décontenancer, mais pour des raisons différentes de celle qu'il croit:
* d'abord le côté inattendu de l'exercice, quand la thèse est censée défendre le caractère démocratique de la pratique du pouvoir de sarkozy sous la Veme république.

* ensuite,
cette fastidieuse preuve par le contre exemple -et par le petit bout de la lorgnette- forme moins une argumentation qu’une récitation.

_39790069_2pasquaafp203cred.jpgBref, le problème de maître Eolas dans cette affaire est qu’il argumente comme d’autres font lecture de l’annuaire téléphonique, et qu'il exhibe un exemple sans force démonstrative qui le conduit à une position assez acrobatique: selon lui "le sénat est le lieu de la résistance".

Les libertés individuelles sont enterrées par sarkozy, mais, tenez-vous bien, Pasqua prononce l’éloge funèbre !

De quoi se rassurer, mais seulement entre gens de droite...


J’avoue qu’à ce moment, j’ai cru un instant que j’avais affaire à un sarkophobe patenté : employer un terme si connoté que "Résistance" vis-à-vis de sarkozy, en s’appuyant de surcroît sur l’exemple d’authentiques résistants tels que le même Pasqua, cela vous invite à questionner la cohérence de l’ensemble: en gros, "non, nous ne sommes pas en monarchie, car il y a une Résistance". Mais si il y a une "Résistance", c’est bien qu’il y a un problème?


Bref, à l’origine de la controverse, on évoquait l’interpellation de sarkozy par Joffrin lors de sa conférence de presse ("-n’avez-vous pas modifié la constitution sans le dire, pour la remplacer par une monarchie élective?" "-Mais m’sieur Joffrin, les mots ont un sens, monarchie ça veut dire héréditaire…"). Interpellation que l’on pourrait traduire ainsi : si l’on supprimait le parlement, ça ne changerait pas grand-chose. D'où la poussée sénatophile.

J'aurai tout entendu: polémiquer sur le fait de savoir si le Sénat -dont le travail est certes très valable- est une garantie démocratique sous la Ve !
Faire ça à un (ex)-jospiniste qui pensait que décrire le sénat comme "anomalie démocratique" était un quasi-truisme!
De surcroît avec quelqu'un qui passe pour l’éminence bloguistique en la matière!

Une éminence bloguistique se reconnaît en cela que ses pairs blogueurs opinent du chef avant même qu’il n’aie prononcé le premier mot.
Un phénomène assez pénible, a fortiori quand des sarkozystes honteux font partie du lot.
Les sarkozystes honteux sont pénibles. Et quand ils sont plusieurs, la pénibilité est exponentielle: ils se cautionnent mutuellement de leur autosatisfaction, ce qui les pousse à aller beaucoup plus loin qu’ils n’iraient seuls.
Eolas faisait siens les arguments de sarkozy ("mes prédecesseurs faisaient pareil"), en y ajoutant une condescendance un peu décalée, qui signale un complexe d'infériorité mal refoulé (dont un très pompeux: "il va falloir revoir toute la vie parlementaire de la Ve république"). Je n'ai jamais considéré pour ma part que sur ce point précis institutionnel, Mitterrand était de gauche.
Un autre blogueur, dans l'assistance, assez discret mais dont la niaiserie arrogante est toute sarkozyenne, préférait penser à haute voix que je découvrais l’existence du sénat. Il ne s’est pas rendu compte qu’en ramenant le débat à ce type de provoc, il le perdait tout seul.
Prendre les gens pour des cons est très sarkozyste, bien dans la lignée du coup de "la monarchie ça veut dire héréditaire, m'sieur Joffrin".

Enfin le réputé fréquentable Authueil. Je lui signalais que je n’en étais pas à une première, ayant déjà fait le débat avec Toréador sur le fait de savoir si "choisir un chef plénipotentiaire tous les 5 ans" c'était de la démocratie.
A quoi il me répond "et si c’est efficace !".
J'objecte que celui qui juge de l’efficacité, dans ce système, c'est le chef lui-même.
Réplique : "mais non, ce sont les électeurs, tous les 5 ans."
CQFD.
Cela parait anodin, mais cette dernière conversation comporte une suppression de la République.

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11 novembre 2007 7 11 /11 /novembre /2007 17:04
Le préfet du Val de Marne Bernard Tomasini, qui porte la grosse casquette à l'extrême droite (sur la photo, il faut le préciser), a fait interpeller pour l'exemple un homme qui avait pénétré clandestinement sur le territoire français il y a 100 ans. En effet, La dernière loi Hortefeux a rendu ce délit imprescriptible.
lazare-ponticelli-novembre-2006.JPG

On se souvient que dans les premiers temps du combat de nicolas sarkozy pour contenir les hordes qui se pressent à nos portes, Tomasini avait courageusement expulsé les travailleurs réguliers mais colorés du squat de Cachan, les laissant à même le trottoir. Leur relogement dans le gymnase par le maire local avait alors été vécu comme un affront.
Le voilà lavé.


PS: Ah zut, le service illustrations de "sauce" a commis une erreur. Le vieillard encadré par les hommes en uniforme est en réalité Lazare Ponticelli, aidé de légionnaires (son corps d'origine) pour un dépôt de gerbe le 11 novembre 2006. Il est bien rentré sur le territoire en 1907 mais eu égard à ses états de service, Tomasini l'a épargné.

Il est vrai qu'en d'autres époques la France a su apprécier la valeur des hommes présents sur son territoire, fussent-ils étrangers.


Extrait de l'article de wikipedia: "Arrivé en France, il reste trois jours et trois nuits dans la Gare de Lyon, jusqu'à ce qu'un chef de gare le remarque. Celui-ci tenta de l'interroger sur sa présence dans la gare mais Lazare, ne connaissant pas le français, ne put que lui répéter le nom d'un bistrotier, point de passage des Italiens de son village travaillant à Paris et dont on lui avait parlé avant son départ. Par chance, le chef de gare reconnut le nom et le conduisit chez le cafetier dont la femme le prit sous son aile."

La police de 1907 préfigurait déjà le laxisme post-68. Heureusement aujourd'hui ces individus étrangers qui zonent et ne connaissent pas le français, donc hors-critères, sont expulsés après procédure raccourcie, et les éventuels malfaisants qui les auraient hébergés sont lourdement condamnés.
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2 novembre 2007 5 02 /11 /novembre /2007 17:48
Le lancement de cette polémique est du genre que j’aime assez, mais il est malheureusement gâché par ses aspects un peu puérils.
Comme ces gamineries autour des modifs de bloglist (voir commentaires précédents: pour ma part c'était annoncé chez l'intéressé, en ces termes: si j’ai un malaise avec un discours, je ne vais pas en plus en faire la propagande, ou alors de manière circonstanciée).
Ou encore
la ficelle utilisée pour accrocher le débatteur impénitent, du genre "tu mélanges les concepts", concepts dont je crois pourtant avoir épargné le lecteur, même si je sais que d’autres ont plus d’appétit pour le jargon et autres attributs snobs de pseudo-intellectuels qui voudraient avoir l'air, mais n'ont pas l'air du tout.

J'ai malgré tout commencé à y répondre dans l'article précédent.

Pour traiter la polémique autour de la lecture de la lettre de Guy Moquet (j'en cause ici), Toréador s'en tient, comme à une doctrine, à sa description quasi tautologique de la "démocratie représentative": on élit des représentants! Dès lors, on ne discute pas, selon lui. Cette explication de texte certes littérale est pourtant insuffisante, et il se trouve que j'ai écrit plusieurs textes de campagne là-dessus, tant la question de la démocratie et de l'exercice du pouvoir formait déjà un des principaux clivages Ségo-Sarko (voir ici, ici, ici, ici, ou ici, eh oui, je suis un récidiviste). Clivage que l'on retrouve avec notre confrère.


La démocratie mature et moderne consiste au contraire à discuter. En bon social-démocrate, je propose une vision dynamique de l'ordre. L'ordre n'est pas figé, mais en mouvement. Le système institutionnel organise l'action, mais les lignes peuvent bouger, et on privilégie la négociation et le compromis au recours strict à l'obéissance et à la loi. De ce point de vue, on peut voir comment l'affaire Môquet marque le désaccord:
Guaino, sur une position dure, a produit à foison une apologie de l'obéissance dont on trouve une autre expression chez Toreador. Mais face à une polémique qui débordait largement l'éducation nationale, et confronté à la bronca des profs, Xavier Darcos a tenu compte de leurs objections et a très largement réaménagé sa circulaire de manière à permettre l'utilisation d'autres textes et laisser de manière générale une grande liberté dans cet exercice qui devait être avant tout pédagogique (ce qui n'était pas évident de prime abord).

Eh bien nous avons, de cette séquence, deux points de vue opposés: Je pense que ce fut un bon fonctionnement de la démocratie, Toréador pense le contraire.

 

 
Au-delà de la question de forme, je vais poursuivre un commentaire fait précédemment pour insister sur la réalité politique. Je crois que les sarkozystes en appellent exagérément -et même grossièrement- à l'obéissance parce qu'il existe un hiérarchie corollaire dans laquelle ils sont assez démunis: celle du respect. Je crois que sarkozy est très bas dans cette hiérarchie du respect, malgré le crédit que les sondages lui font du point de vue de la confiance. Le recours aux figures de la Résistance signe cette faiblesse. Il est de surcroit très peu équipé pour se refaire, et cette tare est ce qui va saper l'autre hiérarchie, officielle, qu'il croit suffisante à elle-même.
Alors certes, la lucidité commande de dire que le prestige de la fonction finit par ressurgir sur l'homme, mais c'est un point sur lequel la vision schématique et théorique percute la réalité politique. On peut voir avec Bush aujourd'hui par exemple, que la capacité pour un président impopulaire d'agir est limitée.
D'autant plus limitée ajouteront certains que si par exemple il voulait attaquer l'Iran il devrait en passer par un vote du congrès. Un luxe de démocratie que nous n'aurons probablement pas en France, et ce, peut-être avec l'assentiment des contempteurs de la "pression de la rue".


C'est puéril mais c'est amusant, finalement.
 
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