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26 septembre 2008 5 26 /09 /septembre /2008 19:33
Il y a comme ça des petites évidences qu'il faut rappeler. Celle-ci (en titre donc), assaille l'esprit depuis la soirée d'hier, où les ondes eurent rapportées en boucle les pitreries du clown en chef ("capitaine courage" pardon). Le propre d'une crise, c'est qu'une fois qu'on est dedans, c'est un peu trop tard. En tous cas pour l'essentiel de ce qui pouvait être fait.
Et il y avait des choses à faire. Par exemple, voilà des années que le citoyen un tant soit peu informé a eu vent des dernières bidouilles financières à la mode qu'on appelle "titrisation", ultime vocable en vogue nous venant d'une sphère financière très inventive. Il y a même du y avoir un colloque sur le sujet à Solférino, au parti socialiste, c'est dire. Le truc consiste à emballer tout et n'importe quoi, torchons et serviettes, et à le jeter en pature aux "opérateurs" du marché, petits kerviels de service. Evidemment c'est plus ludique si personne ne connait plus la nature réelle de ce qui est échangé sur "les marchés".
Interdire des opérations sur des "titres" au contenu inconnu, interdire de "titriser" tout et n'importe quoi, voilà par exemple qui aurait permis d'éviter un tel bordel. Mais sarkozy était plutôt de ceux qui jusqu'à hier auraient expliqué que de telles dispositions auraient fait fuir les "investisseurs", ou contraint à l'exil les services financiers (dont on sait qu'ils sont les principaux pourvoyeurs d'emplois aux chomeurs longue durée, signalons à ce propos la petite combine de nos camarades traders londoniens pour venir chomer en France).

Bref, je n'en rajoute pas puisqu'en matière d'analyse et de proposition, tout a été dit de la meilleure manière, et depuis un moment: Faire face à la déraison financière, par Lionel Jospin et François Morin.
Jospin évoquait déjà il y a un an de cela la part -très- congrue de l'économie réelle dans les transactions mondiales, lors d'une de ses trop peu signalées interview radiophoniques. Il faut dire que Lionel, fidèle à lui même, répond aux invitations quand il a quelque chose à dire, le dit, puis s'en va le devoir accompli. Que ceux que quelque rigueur intellectuelle intéressent l'écoutent, le reste tant pis. C'est à la fois dommage et compréhensible.

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commentaires

E
D'accord avec toi, sauf qu'il ne faut pas dédouaner le candidat qui a perdu (sans plus de gloire!) en 2002 et 1995. Mais peut-être faut-il remonter jusqu'à la déroute de 92 (ou 93)?Bref, quelque chose a merdé dans ce qu'il faut bien appeler l'"expérience socialiste"! Même si, objectivement, les septennats de Mitterrand ont laissé un meilleur souvenir que ceux de Chirac, Giscard et sans doute qu'en laissera celui de Sarkozy (mais ne jouons pas les devins: ça peut se terminer encore plus mal que ça n'a commencé).
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M
si tu parles des techniques de propagande, de la com', des spin doctors, je suis d'accordj'ai déjà dit sur ce blog que si on ne se bat que sur les réponses à proposer, on a déjà perdu. la question détermine déjà les termes du débat, et c'est donc la question posée qui doit être l'enjeu de la bataille idéologique.De ce point de vue les médias ont leur responsabilité, mais il ne faudrait nous dédouaner et tirer du résultat de 2007 par exemple que nous sommes voués à perdre cette bataille. Il se trouve que nous ne l'avons pas menée de 2002 à 2007, que notre candidate s'est présentée en sachant elle meme qu'elle n'etait pas préparée, et que de surcroit elle etait entourée d'amateurs. il n'y a pas de magie dans cette affaire, mais de la politique, du travail et du savoir-faire.
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E
Je n'ai pas vu Matrix.Et dire que la réalité a disparu, cela ne veut pas dire qu'il n'y a plus ce qu'on appelle la réalité. Ca veut simplement dire, à mon avis, que les moyens de propagande sont plus puissant et pernicieux qu'avant. Des moyens qui ne passent pas que par l'image, mais aussi par les mots. Nos amis libéraux et sarkozystes s'y connaisseznt pour marteler des mots qui disent le contraire de la vérité et on est obligé de partir de leurs mots pour discuter, pas des nôtres...
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M
@ Ericoui je reconnais là des éléments de discours déjà rencontrés à la république des blogs. je n'ai pas horreur des citations, c'est juste que quand on se planque derrières des références ou qu'on se réfugie derrière tel ou tel nom, je fais remarquer. que ce soit du tropisme universitaire ou simplement une pusillanimité intellectuelle, ce n'est jamais un signe encourageant pour la discussion.à la rdb, je disais que je ne crois pas vivre dans "matrix". je pense que y'a vraiment des gens qui subissent vraiment les conséquences de choix faits par d'autres vrais gens. ce qui ne veut pas dire que j'ignore les armes de distraction massive dont disposent mes adversaires politiques. et je souscris parfaitement à l'idée que la bataille idéologique n'a pas été menée dans les dernières années.
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E
C'est comme si l'économie venait confirmer ce que la métaphysique... pardon, la philosophie, avait démontré quelques années plus tôt, à savoir que la réalité a disparu (dixit Baudrillard, que je cite même si tu as horreur des citations _ étrange pour quelqu'un qui cite Jospin à chaque billet!). La réalité a disparu au moment de la guerre du golfe.De la même façon, l'économie réelle a plus ou moins été aspirée par la finance.Et, à la place de la réalité, que reste-t-il? Un champ de bataille où chacun lutte pour imposer sa vision de l'Histoire. Au socialistes (avec ou sans guillemets) d'imposer la leur.A la tienne!
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