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5 mars 2008 3 05 /03 /mars /2008 00:10
Pour un peu, ces derniers temps, sarko était à la limite de nous interpréter ceci:


        "Le jour se lève, la nuit pâlit

        Les chasseurs et les chiens ont faim
        C'est l'heure de sonner l'hallali
        La bête doit mourir ce matin"

C'est ce qui s'appelle couiner. On connaît la ritournelle de notre caliméro national: ces salauds de journalistes seraient tous de gauche. Mais s'il lui restait quelque lucidité, il la chérirait, cette presse soi-disant hargneuse qui quand elle se réveille ne parvient qu'à critiquer le "style", ou l'exposition de sa vie privée.
En fait, il faut toujours aller à l'étranger pour trouver une analyse juste: ce qui se passe aujourd'hui est que sarkozy est un malade qu'il faut protéger. Tous les efforts de son entourage, de ses conseillers, de son gouvernement, consistent en ceci: ne pas faire ce que veut le président tout en évitant de lui faire perdre la face. Darcos est passé maître dans cet art ("
nous allons proposer une démarche pédagogique pour répondre à l'intuition du président").
Et quand les critiques sont un peu trop pertinentes et précises, comme celles formulées dans
l'"appel républicain", on sort l'artillerie lourde: "méthodes staliniennes", "complot politico-financier" (Jego), "antidémocratique" (Fillon), "des méthodes qui relèvent de la Stasi" (Lellouche), "déni de démocratie", "du fascisme rampant" (Karoutchi). Un ton qui révèle surtout qu'à droite aussi on est conscient non seulement d'avoir un phénomène de foire (*) à l'Elysée, mais en plus particulièrement néfaste politiquement.

S'il y avait eu un vrai opposant en face, avec un authentique instinct de tueur comme pouvait l'avoir Mitterrand par exemple, sarkozy ne s'en sortirait pas aussi bien, à peine abîmé par quelques mauvais sondages.
Le PS n'est même pas capable d'être pertinent dans ses critiques, laissant le caviar à Bayrou par exemple:
"Cet appel appuie là où ça fait mal. Depuis neuf mois, on n'assiste pas tant à une politique différente au sens économique ou social qu'à une succession de ruptures avec les principes républicains. Le chef de l'Etat, par ses discours sur la religion, remet en cause un pilier essentiel de la république : la laïcité. On en revient à la loi de l'Ancien Régime : le sentiment religieux du prince devient celui de ses sujets. L'entrée de la politique étrangère française dans le schéma géostratégique américain est un sujet d'inquiétude pour tout le monde, de même que la désinvolture à l'égard de l'Europe."

En réalité rien n'a changé: on se rappellera qu'il y a un an, au moment de la sortie d'"inquiétantes ruptures tranquilles", il s'agissait déjà pour l'UMP de disqualifier "ces attaques personnelles aux accents xénophobes douteux". En fait une démonstration politique alertant sur des dérives avérées, et confirmées aujourd'hui: confessionnalisation, alignement diplomatique, pouvoir personnel. Et déjà la gauche rompait le combat d'idées, se laissant intimider par les cris d'orfraie, alors que la juste réponse à ces couinements insupportables est de demander qu'on évacue l'indigent, qu'il démissionne.



A l'époque du "discours de Dakar", je ne connaissais pas le système deezer. Mieux vaut tard que jamais, et puis comme les paroles sont toujours étonnament adaptées au discours de sarkozy, mettons un peu de musique:


"Anglo-saxon muck in his type of greed
What did he do to deserve such hate
(he tried to) intellectualise my blackness

He tried to summerize, to institualise
Still I could recognize, he was materialized

He tried to intellectualise my blackness
To make it easier for his whiteness
"
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---





(*) on avait déjà parlé de phénomène de foire, mais aujourd'hui c'est une banalité. Rien n'a changé, vraiment, sauf qu'aujourd'hui seulement apparaissent des videos comme celle ci-dessous. Et qu'aujourd'hui chacun prétend ne jamais s'être laissé embobiner par la gestuelle du bonimenteur d'opérette.





A part ça, c'est vrai que j'ai du mal à trouver du temps pour bloguer, et pourtant il se passe plein de choses dans la blogosphere, que j'ai du mal à suivre, même avec technorati. J'ai quand même vu que Eric me demandait de dire des trucs sans importance. Ce qui veut bien dire que tout ce que je dis est important, le reste du temps! Je ne vais pas le décevoir et en profiter pour reprendre le petit jeu des liens cachés:

Johnny Hallyday est le plus grand!

La preuve ici (spéciale dédicace à Nicolas J):




Edit: Ce billet est surtout l'occasion d'y dissimuler toute une série de révolutions techno-bloguistiques, les trouverez-vous?
nti_bug_fck
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commentaires

D
La victimisation, ça a toujours une certaine efficacité...
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B
Vu !!! :D
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N
Ou sinon, pour la musique y'a ça. Ou ça, à propos de foire...
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M
@Nicolasje te recommande d'utiliser un casquec'est plutot le genre de truc qu'on met à fond après un match de rugby en 3eme mi-temps
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N
Bon. J'écouterai ça au bureau.
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