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8 janvier 2007 1 08 /01 /janvier /2007 23:51

A droite, un sacre, le deuxième, à 5 millions d'euros, en direct sur TF1.

A gauche, un week end de tractage militant, en direct sur le marché.

Le décor est planté, l'heure est à la mobilisation: SARKOZY NE PASSERA PAS!

Cette droite n'a pas les mêmes limites que les gaullistes, et cet homme est prêt à oser tout ce que la dignité de la fonction interdisait encore aux moins scrupuleux.

A gauche, la candidate a les qualités qui peuvent permettre la victoire. En particulier une fraîcheur d’esprit qui lui permet de renouveler une réflexion de gauche parfois un peu mécanique sur certains sujets. En introduisant dans le débat des éléments « non-conformes », elle parvient à déconstruire des systèmes de pensée qui s’étaient stérilisés. Elle s’impose ainsi dans le débat et semble se ménager des marges de manœuvre, sans forcément être la meilleure technicienne de la politique, ce qui n’est d’ailleurs pas demandé au chef de l’Etat. Il est demandé, finalement, d’être en phase avec le peuple et d’impulser le changement.

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7 janvier 2007 7 07 /01 /janvier /2007 13:03

Comme disait Lénine quand il voulait tordre la réalité, "les faits sont têtus", comme par exemple l'augmentation des voitures brûlées la nuit du réveillon.

Donc face aux critiques, Nicolas préfère se draper dans sa dignité en dénonçant la pseudo-offense faite par le contradicteur, histoire de pointer la paille dans l'oeil des autres.

Cette nouvelle pruderie est évidemment grotesque de la part d'un homme qui a particulièrement vandalisé le débat public, en usant sans retenue de sa position de président de parti, ministre, et ami des médias, pour contraindre ses congénères. D'un homme qui, en instrumentalisant les expulsions d'immigrés, en allant sur le terrain de l'autodéfense, en juxtaposant systematiquement jeunes et violence, immigration et emploi, a lepénisé son discours sous le faux prétexte d'affaiblir le pen. On a vu le résultat en 2002, il devrait s'en rappeler.

La tartuferie est frappante si on considère la tribune de Nathalie Kosciusko-Morizet, dans Le Monde du 22 décembre, en service commandé. Nicolas fait donner ses femmes pour invectiver à sa place, et c'est dommage parce qu'un concert de louanges etait organisé à propos de Nathalie ces derniers temps. Nicolas, par ventriloquie, est toujours aussi capable d'insulter à tout va. Comme on peut le voir ci-dessous le lexique du flingage politique est assez complet: "logorrhée, bavardage, jamais la moindre idée, un objet obscur, un rejeton, hyperconservatisme, pente dangereuse d'un conformisme rentier, en déshérence, la hargne de gagner pour que leurs chefs retrouvent les Peugeot 607, à la droite de la droite, rapt, incongruités politiques, archaïque, obsessionnel, gestes sectaires et antipathiques, du calcul et un brin d'autoritarisme, dédain monarchique, transvaser du creux dans le vide, délire d'avenir, plagie outrageusement, le couteau entre les dents"

n'en jetez plus...

Un intéressant éclairage sur le ton de la campagne.

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7 janvier 2007 7 07 /01 /janvier /2007 12:22
La dernière: après 6 bombes (et 1 poseur mort), Nicolas annonce 1 milliard pour la corse (qui risque de rejoindre la banlieue chez les cocus). Malgré ça, il peut en même temps jouer les pacificateurs exigeants, la com' ça est clientelisme-friendly.

Il y a quelque temps, dans un autre genre: après avoir été brulée, Mama Galledou a eu la chance de recevoir la légion d'honneur des mains de Nicolas. Un petit coup de com' un peu décalée quoi, toute décence mise à part.

Encore un peu avant, Le même s'était signalé en faisant savoir qu'il avait demandé à un procureur d'être indulgent, dans ce qui apparaissait être une autodéfense. Les procureurs savent ce qu'ils ont à faire dans ces cas, mais bon, la com' qui pue, ça n'attend pas la justice.

En 2004, Nicolas était même allé dire aux américains que l'antisémitisme en France (ce pays où "il se sent étranger"), c'était la faute à Jospin. En revenant il s'était payé une explosion de violences antijuives. Certains problèmes se traitent mieux sans com'? passons outre!

Ni le ridicule, ni l'obscénité, ne tuent. malheureusement.
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4 octobre 2006 3 04 /10 /octobre /2006 16:14
[commentaire juillet 2007]: J'ai défendu la candidature de DSK au sein de ma section PS. Propos tenus début octobre 2006:

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Chers camarades,

 

Puisqu’il m’en est donné l’occasion je vais essayer de dire pourquoi, moi, je pense que Dominique Strauss Kahn est le meilleur candidat et le meilleur président potentiel. Ce qui suit n’est évidemment pas exhaustif et renvoie notamment aux sites www.blogdsk.net  et  www.dsk2007.net.

   

Le candidat porte un certain nombre de principes qui, additionnés, le singularisent : 

·   Sa démarche est authentiquement politique, reposant sur les fondamentaux du socialisme, l’égalité -réelle-, le travail, la justice, le progrès, l’international, la démocratie. 

·   Il donne pleinement leur place à l’innovation et l’imagination. 

·   Sa volonté est d’être au plus près de l’action pour être vraiment efficace, de refuser la présidence passive.

   

L’homme se singularise lui aussi, par deux aspects parmi d’autres : 

·   L’expérience des coups durs en politique, en particulier les 2 années d’attente avant d’être blanchi par la justice, qui a participé à un tempérament à la fois déterminé et serein. 

·   La cohérence démontrée aux français au fil des années, qui donnent un surcroît de crédibilité, à ses propositions d’une part, et aussi dans la relation avec nos partenaires d’autre part.

  

Le projet du parti socialiste atteste de l’importance de DSK dans le débat de fond au parti socialiste, par sa consistance politique et comme force de proposition. Qu’il s’agisse du service public de la petite enfance, de l’incitation fiscale à l’emploi pérenne, des nationalisations temporaires, de la péréquation de la fiscalité locale pour corriger les inégalités entre les territoires, d’une nouvelle franchise de charges sociales non pas sur certaines zones mais sur les personnes qui y habitent, sans parler de la sécurité sociale professionnelle, idée originale de la CGT. 

Naturellement, il lui revient de porter ces idées, non pas par un quelconque « copyright », mais parce qu’il est le mieux à même de les défendre. Outre un talent reconnu dans l’art de convaincre, ses propositions sont indissociables d’une analyse réellement décomplexée de la société et des questions économiques. 

Là où l’on s’est trop souvent contenté d’analyses périphériques, en particulier du secteur privé, parfois pour éviter d’admettre l’économie de marché, DSK examine sans complaisance et sans œillères les mécanismes internes de la machine capitaliste. Utile déformation professionnelle. 

Là où l’on s’arrête aux instruments « externes » traditionnels, tels le SMIC -et il faut le réévaluer-, DSK construit les instruments du futur. En tenant compte de la frilosité, du dogmatisme et parfois de la voracité de certains décideurs, mais avec un vrai souci de la création de richesse et la vision d’un état entrepreneur. 

Il ne s’agit pas ici de social-libéralisme, mais d’une vision rénovée, partant des trois socialismes proposés par DSK, les socialismes de redistribution, de production et d’émancipation, pour un « réformisme radical ».

   

DSK propose, aussi, une vision et des perspectives larges susceptibles de remobiliser, et de redonner une direction à la France. 

Dans les grandes lignes, il s’agit de reconstruire l’Europe par les projets pour retrouver la confiance des peuples, de mettre en place son gouvernement économique de la zone euro, faire réussir économiquement l’Europe tout en ne renonçant pas à la doter d’un projet politique. 

Le modèle social européen doit redevenir une alternative crédible au modèle américain aux yeux des autres pays, car la mondialisation telle qu’elle se présente est rejetée par les peuples à juste titre, ceux-ci ne bénéficiant pas ou peu de ses avantages. 

La donne démographique doit être analysée jusque dans ses conséquences les moins souvent évoquées, à savoir une immigration positive. En cela la politique de Sarkozy est à la fois inhumaine et stupide : ce sont les écoliers étrangers que la France devrait accueillir le plus volontiers, car ils seront les forces vives de la France vieillissante du futur. 

L’après pétrole et donc la question de l’énergie doit être au cœur non seulement de la politique environnementale mais aussi du modèle à proposer au monde, avec ses conséquences dans la géopolitique moyen-orientale, et le caractère stratégique du leadership technologique dans ce domaine, qui renvoie à l’affaire GDF-Suez. 

En lien avec ce qui précède, l’éducation et la recherche sont évidemment une priorité qui conditionne le reste, avec pour objectif de rattraper le retard de la recherche en termes de financement, de mieux faire travailler celle-ci avec le privé, et réorganiser le système universitaire fondé sur une trop faible autonomie.

 
 

Mettre les vraies questions sur la table, imposer le débat et mettre le doigt sur la complexité des problèmes, ce sera déjà, en soit, une défaite pour Sarkozy, et donc un élément essentiel de la victoire. 

DSK a compris que c’est une campagne profondément politique qui donnera les meilleures garanties de victoire, et qu’il fallait pour cela un projet qui soit réellement mobilisateur. C’est lui qui a les meilleures armes pour ce combat là, qui doit avoir lieu.

 

 
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23 septembre 2006 6 23 /09 /septembre /2006 16:26
[commentaire juillet 2007]: Fin septembre 2006, se posait la question du choix entre 3 candidats aux orientations politiques assez proches, Fabius étant à peu près seul sur sa ligne propre. Quand je relis le passage en gras (plus bas), je nourris quelques regrets.

*******************

Dominique, Ségolène et Lionel :

 

« Il faut un bon candidat qui soit aussi un bon président ». Lionel Jospin a raison de le rappeler, et gageons que, peut-être grâce à lui, le débat sur ce que doit être un bon président aura lieu. Mais il a tort de faire mine de sous-estimer l’importance d’une bonne candidature, même si on le comprend…

S’agissant de « bonne candidature », les arguments qu’on entend le plus souvent pour soutenir celle de Ségolène Royal, comme celui des sondages, ne sont guère plus pertinents que certaines des critiques, comme celles sur l’épisode Nolwenn. 

Avancer quasi-exclusivement le critère de la popularité actuelle pour en appeler à la « responsabilité » des militants, ce n’est pas forcément à l’avantage de Ségolène. Cela incite, aussi, à poursuivre le débat plus loin.

   

Un travers qui me semble être pris est celui de vouloir faire l’excès inverse de 2002, une campagne où, on le sait, le candidat n’a pas été bon. Par exemple, Lionel Jospin ne se préoccupait pas de se faire aimer, à l’inverse de Chirac. Ce trop vertueux refus, qui semblait tancer les medias populaires –TV et people compris-, était une erreur. Il semble persister aujourd’hui. 

Ségolène a retenu la leçon, mais un peu trop : il faut savoir se faire aimer, mais aussi éviter de se faire détester. En effet elle semble être celle qui « ressemble à la France », elle parait «  proche des gens », plus « hors système », mais sa posture irrite déjà une petite minorité. Si la lassitude gagne la majorité, un ressort essentiel sera brisé. 

La candidature juste est dans un tempérament à la séduction dosée, qui n’occulte pas l’essentiel, et évite le risque d’une séquence bien connue : on brûle ce qu’on a adoré.

 
 

Autre grand oubli de ce débat sur la « bonne candidature » : son corollaire, c'est-à-dire la bonne campagne. Quel style de campagne doit-on rechercher pour pouvoir l’emporter ? 

Les candidats ont laissé entendre quelle serait leur campagne, et elles correspondent à leurs atouts, et à leurs différences. 

Ségolène a annoncé une campagne « participative ». Jusqu’ici la démocratie participative a été un atout de sa candidature, et il faut reconnaître l’attente qu’il y avait d’un renouvellement de la manière de faire de la politique. La question se pose néanmoins de savoir si c’est avec une campagne participative que l’on battra Sarkozy. On a pu le voir par le passé, dire « je vous ai compris » ne signifie pas forcément « je vous ai convaincu ». 

Outre les coups médiatiques, c’est de capacité à convaincre qu’il faut. 

Or c’est du coté de Dominique Strauss Kahn, qui propose une candidature de conviction, que l’on trouve les atouts qui manquent ailleurs : le talent oratoire, les idées ordonnées, le verbe percussif, la justesse d’analyse, la précision des formules. Et c’est bien une campagne réellement politique, de confrontation des idées, qui sera susceptible de mobiliser la gauche.

 

Bref, une campagne trop axée sur le potentiel personnel et médiatique comporte sa part non négligeable de vulnérabilité, et de surcroît risque de faire patiner la dynamique politique. De plus, même si contrairement à ce qui se dit, Ségolène a des idées -dont certaines inspirations sont d’ailleurs à chercher chez DSK-, ce n’est pas elle qui les défend le mieux.

 
 

Pour ce qui concerne DSK, une occasion est donnée, le 4 octobre à Alfortville, de juger de sa candidature et de le voir s’expliquer sur ce qu’est, pour lui, un bon président.

 
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