La "communication de crise" de nos chers amis banquiers, qui serrent tous les fesses tant qu'ils peuvent et croient pouvoir détourner les regards de l'énormesque merde qui leur pend du cul en multipliant les dénégations, donnerait presque envie de feindre de n'avoir rien vu tant leur déshonneur public mettrait mal à l'aise.
Un peu comme Lagarde qui explique que sa politique a favorisé la croissance et l'emploi, même que si ça se voit pas c'est vraiment pas sa faute, pendant que le sous-titrage effectué par son sous-ministre Wauqiez nous apprend que si Lagarde tient un discours si optimiste ce n'est pas par aveuglement mais pour nous soutenir le moral et éviter la panique.
Dans le même temps, sarko, de son côté, joue les churchill de bas étage façon "du sang et des larmes"...
Dans ce contexte, il ne serait vraiment pas charitable de rappeler la propagande boursicotrice boursouflée qui nous fut infligée dans le passé par ces mêmes banques. Non, ce ne serait pas charitable, mais ici, point de charité:
Réécoutons donc
Cette annonce inondait les ondes en 2003. On en a déjà noté le caractère putassier sur le plan de la forme.
5 ans plus tard, il s'agit d'en noter le caractère mensonger. Le placement cité en fin d'annonce est un FCP nommé "CIC optimum décembre 2009". Il serait intéressant de voir où ça en est. En tous cas, on peut s'amuser à suivre la courbe qui nous conduit à décembre 2009:
On pourrait rire des communiqués de nos banquiers si leur stratégie ne consistait pas encore une fois à tenter de passer la crise sans trop de casse, pour ensuite essayer de se refaire à la longue en tondant un peu plus ras les moutons.
A propos de moutons, cette crise est aussi l'occasion de remarquer, comme le fait Eric, la grégarité journalistique. Il n'est pas acquis que le sujet soit traité par les "états généraux de la presse".
Nouvelle pratique sur ce blog, les brèves sont dupliquées en fin de billet plutôt que de faire des billets de brèves à retardement (mais est-ce une bonne idée?):
06/10/08 - Lundi noir: un paradis pour les spéculateurs
-
06/10/08 - Camembert au lait cru: on a gagné
-
06/10/08 - "Jamais on a vu la police entrer dans l'usine. C'est la première fois en trente-huit ans. C'est une honte. Même en 1968, la police n'est pas entrée ici. C'est une provocation. On cherche à provoquer les salariés alors que jamais, il n'y a eu le moindre incident à Sandouville". "Ce sont juste des pères de famille qui perdent 400 euros par mois et qui tentent de dire : 'non, ça suffit'" "Et on les parque, c'est une honte. C'est facile de fanfaronner à un meeting en disant qu'en France, quand il y a une manifestation, ça ne se voit pas. C'est facile d'envoyer plus de 100 CRS dans une entreprise privée pour bloquer les grévistes pour que ça ne se voie pas." Le Monde
-
03/10/08 - Financial Crisis: So much for tirades against American greed
"The ECB is not allowed to bail out countries under EU treaty law. The Stability Pact bans the sort of fiscal blitz that has kept America afloat. Yes, treaties can be ignored. But as we are learning, a banking system can implode in less time than it would take for EU ministers to congregate from the far corners of euroland."
-
02/10/08 - le 22/09, l'AMF a discrètement découvert l'intérêt de limiter les "ventes à découvert": Interdiction des transactions non sécurisées et transparence des positions courtes sur titres du secteur financier
-
01/10/08 - détournement de fonds et monde à l'envers: le quidam prend la relève de la banque qui ne veut plus faire son boulot.
-
01/10/08 - SUBPRIMES A LA FRANCAISE: "Je propose que ceux qui ont des rémunérations modestes puissent garantir leur emprunt par la valeur de leur logement. Il faut réformer le crédit hypothécaire. Si le recours à l’hypothèque était plus facile, les banques se focaliseraient moins sur la capacité personnelle de remboursement de l’emprunteur et plus sur la valeur du bien hypothéqué." programme de nicolas sarkozy. La Revue Banque n°690 avril 2007
et aussi « la pénalisation à outrance de notre droit des affaires est une grave erreur »